Si le Schettet ...

Publié le 1 Mai 2017

Le Schettet ,deux images pour une seule vue à 60 ans d'intervalle .
Le Schettet ,deux images pour une seule vue à 60 ans d'intervalle .

Le Schettet ,deux images pour une seule vue à 60 ans d'intervalle .

Ah ! Si le Schettet m'était conté ... je descendrais la rue Roche, plus connue sous azzgag Alkalahki, Hadja Halima m’accueillerait les bras ouverts, je verrais dans sa sguifa le dalou suspendu au plafond, je me désaltérerais de son eau fraiche à pleine gnouna. J'irais du côté de la rue Masson, où je retrouverais ashab azgagna, les copains du quartier. Je reverrais Hadj Ali le forgeron et le spectacle des chevaux et des mulets qu'il ferrait.

 

Ah ! Si le galeb parlait... je poursuivrais par azgag Belharoui, je m’enivrerais des couleurs et des odeurs des jardins et des vergers. Je tendrais le bras pour cueillir une figue, une bakoura. Je tremperais mes pieds dans la séguia. Je caresserais les murs en terre.

 

Ah ! Si Hajret Sabarni, le rocher de la patience existait encore... j'irais m'y m'asseoir et m'y tiendrais debout pour admirer la splendeur de la palmeraie. Je descendrais à Rahbet Douidi, place où je verrais nos parents jouer à la felja. Je verrais la fontaine, je verrais la boutique du Maalam qui réparait les (rares) objets en or. Je mangerais avec plaisir un beignet de Bentissa, je boirais du chnine, le petit lait de Amssilet.

 

Mais mes rêves se heurtent à la réalité et retombent à mes pieds Saidataha.

Rédigé par HMED B.

Publié dans #Art et culture.

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