Une histoire émouvante, incroyable et vraie.
Publié le 30 Octobre 2012
C'est l'histoire d'une jeune femme russe. Elle faisait partie d'une famille orthodoxe très conservatrice.Un commerçant russe lui a un jour proposé, à elle et à d'autres jeunes femmes, de l'accompagner dans un pays du golfe persique. Il parlait d'une intéressante affaire d'appareils électriques à importer.Une fois arrivés,son discours changea radicalement: il les invita à se prostituer. Pour les convaincre, il faisait valoir des arguments financiers importants et mettait en avant son entourage relationnel prestigieux. La plupart des filles cédèrent, sauf elle. Elle était une chrétienne très pratiquante, elle refusa donc son offre.Il se moqua d'elle en lui disant: « Ici, tu n 'es qu'une étrangère, personne ne t'aidera et je ne te donnerai pas le moindre sou. » Plus les jours passaient, plus son chantage se faisait pressant.Il logea toutes les filles sous le même toit et cacha leur passeport. Face à cette situation plutôt délicate, de plus en plus de filles cédèrent à sa demande;mais elle resta intransigeante.
Elle lui a demandé à plusieurs reprises son passeport pour pouvoir s'en aller. Elle voulait tant rentrer chez elle. Mais il refusait catégoriquement de le lui donner. Jusqu'au jour ou elle finit par trouver son passeport.
Elle prit la fuite. Dehors, elle ne connaissait personne. Elle errait sans trop savoir ou aller. Elle ne possédait rien si ce n'était les habits qu'elle portait. Elle n'avait pas d'argent, pas d'ami chez qui elle aurait pu se réfugier,pas de quoi manger,ni ou se loger. Elle était tellement inquiète.
Soudain, un jeune homme attira son intention. Il marchait avec trois autres femmes. Il lui fit plutôt bonne impression alors elle se dirigea vers lui et commença a lui parler en russe.
Il s'excusa de ne pas savoir parler russe et répliqua
Parlez-vous anglais?
-Oui, dit-elle
Elle sauta de joie puis pleura. Elle commença à raconter son histoire. Puis elle dit:
Je n'ai pas d'argent et pas de logement. Tout ce que je veux, c'est que vous m'hébergiez un jour ou deux, le temps d'arranger mon retour chez moi. Le jeune homme, qui s'appelait Khaled, s'est d'abord demandé si cette femme n'était pas, somme toute, qu'une arnaqueuse.
Mais son doute s'effaça quand il vit l'état dans lequel elle était. Elle n'arrêtait pas de pleurer, Il en discuta un moment avec sa mère et ses sœurs. Puis ils décidèrent de l'inviter chez eux. Les jours suivants, elle essaya de joindre sa famille par téléphone mais personne ne répondait. Les lignes étaient en dérangement en Russie. Elle rappelait tout le temps chez elle mais en vain.Toute la famille fut fort aimable avec elle. Elle se sentait vraiment comme chez elle et elle aimait beaucoup leur compagnie. Ils lui parlèrent de l'Islam mais elle ne voulait rien savoir. Elle était orthodoxe, l'Islam ne l'intéressait pas vraiment!Un jour, Khaled lui apporta des livres en russe qui traitaient en l'Islam. Il les avait trouvés dans un centre islamique près de chez lui. Elle se mit à les lire et commença à s'y intéresser. La famille de Khaled tenta de la convaincre.Les jours passèrent et elle finit par changer d'avis. Elle devint une bonne musulmane,passionnée de la religion. Elle voulait toujours apprendre plus. Elle ne fréquentait que des femmes vertueuses. Elle ne voulait d'ailleurs plus rentrer chez elle par crainte de retourner à son ancienne religion.Khaled se maria avec elle.
Au marché,elle vit un jour une femme voilée, son visage était entièrement caché. C'était la première fois qu'elle voyait une femme toute voilée Étonnée, elle demanda à son mari :
Pourquoi se cache-t-elle le visage? Elle est sûrement défigurée, ou alors elle a été victime d'une maladie ou peut-être...
-Non, coupa son mari. Elle porte le voile qu'Allah a recommandé pour Ses serviteurs et que Son Prophète (Alayhi salat wa salam) ordonna aux femmes musulmanes.
Elle se tut un moment puis répliqua:
-En effet, c'est le voile islamique qu'Allah nous a recommandé.
-Mais en as-tu déjà entendu parlé?
-Oui,oui. En plus,quand j'entre dans un magasin,on n'a de cesse de me regarder et de me dévisager. Mon visage doit donc être caché pour n'être réservé qu'a mon mari. Je ne quitterai ce magasin qu'avec un tel voile. Ou peut-on se le procurer?
-Laisse le voile que tu portes, lui rétorqua son mari. Il est le même que celui que ma mère et mes sœurs portent. Pour moi, c'est suffisant.
-Je veux celui qu'Allah veut qu'on porte, lui dit-elle.
Les jours passèrent. La foi de cette jeune femme grandissait chaque jour.
Tout le monde l'aimait. Son mari la traitait comme une reine.
Mais un jour, elle se rappela que son passeport allait bientôt expirer. Son renouvellement ne pouvait se faire que dans sa ville d'origine, en Russie. Elle devait donc impérativement y aller, sinon elle se retrouverait bientôt en situation illégale.
Khaled l'accompagna dans son voyage. Les voilà donc installés dans un avion de la compagnie aérienne russe. Fièrement, elle prit place aux cotes de son mari. Elle portait un voile qui la couvrait entièrement.
Khaled lui dit: « Je crains que nous ayons des problèmes à cause du voile que tu portes. » Elle lui répondit calmement: « Je ne crains qu'Allah. Ils ne me font pas peur. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent. » Les gens les regardaient bizarrement. L'avion décolla et les hôtesses servirent les repas .
les moqueries commencèrent à fuser;les uns regardaient les autres commentaient.
Khaled regarda, sans rien comprendre mais tout ce cirque commença vraiment à l'agacer. Elle resta calme et lui traduisit ce qu'ils disaient sur eux. Il en devint furieux. Mais elle lui répéta: « Ne t'en fais pas, ne sois pas triste. Tout ceci est négligeable comparé à ce qu'ont enduré les compagnons du Prophète (alayhi salat wa salam) et leurs épouses. »
L'arrivée en Russie
Khaled raconte :
Une fois arrivés en Russie, je croyais que nous allions partir chez sa famille et y rester jusqu'à ce qu'on finisse de régler les formalités pour valider son passeport. Mais ma femme voyait bien plus loin. Elle me dit : « Tous mes proches sont orthodoxes et ils ne sont pas assez intolérants... Je ne veux pas aller chez eux, du moins pour le moment. On leur rendra visite juste avant notre retour. En attendant , allons à l'hôtel ! »
Je m'étais dit qu'elle avait sans doute raison et nous étions donc partis louer une chambre d'hôtel. On y passa la nuit et, dés le lendemain matin, nous nous étions rendus à l'administration.
Là-bas, on lui demanda l'ancien passeport et des photos d'identité. Elle leur fournit des photos en noir et blanc qui ne montraient que son visage. Le fonctionnaire lui dit : « On ne peut pas accepter ces photos. Il nous faut absolument des photos en couleur sur lesquelles le visage, cheveux et tout le cou sont apparents. »
Elle refusa. On vit d'autre fonctionnaires mais ils dirent tous la même chose.
Ma femme continua de refuser de se montrer sur ses photos. On alla voir la directrice. Ma femme fit tout pour la convaincre. Mais cela ne servit à rien. Elle insista : » Mais madame, regardez-moi bien et comparez- mon visage avec ces photos... Ne voyez-vous pas qu'il s'agit de la même personne?! » La directrice se montra inflexible.
Ma femme lui dit alors : « Je n'ai que ces photos à vous donner. » La situation semblait sans issue. Finalement, la directrice de l'administration lui dit : - Allez donc voir le directeur générale du service des passeports à Moscou. Peut être qu'il vous trouvera une solution.
Une fois sortis de son bureau, ma femme me dit :
- On part demain à Moscou pour rencontrer ce directeur.
- Mais apporte-leur donc les photos qu'ils veulent, lui ai-je répondu. Tu es obligée.
Allah n'impose à chaque âme que ce qu'elle peut supporter:
<< Craignez Allah tant que vous le pouvez.>>
On se trouve dans un cas d'extrême nécessité. En plus, ton passeport ne sera consulté que par une poignée de gens. Ce ne sont que de simples formalités administratives. Âpres, cache-le jusqu'à la fin de sa validité. Laisse ça, ne cherche pas les problèmes, s'il te plaît. Ce n'est pas la peine de faire ce voyage.
-Non, non et non, me répondit-elle vivement, je ne vais pas m'exhiber sur ces photos, surtout après ce que j'ai appris de la religion.
Devant son insistance, je n'avais pas pu refuser de l'accompagner. Nous étions partis à Moscou ou nous avions loué une chambre d'hôtel.
Le lendemain de notre arrivée, nous étions à la direction générale des passeports, en train de parler avec un premier fonctionnaire, puis un second, puis un troisième, jusqu'à ce que nous rencontrions le directeur général. Il fut particulièrement désagréable. Il regarda le passeport, vérifia les photos puis leva la tête.
-Qui me prouve que c'est bien vous sur la photo? Insinuant ainsi qu'il devait d'abord voir son visage.
Ma femme répondit:
-Vous n'avez qu'à demander à l'une des femmes travaillant dans votre service, je lui montrerai mon visage. Je ne pourrai pas le faire devant vous.
Il s'énerva, prit le passeport, les photos et tous les autres papiers, les jeta dans un tiroir et dit:
-Vous n'avez jamais eu de passeport et vous n'en aurez jamais si vous ne fournissez pas des photos d'identité que l'on peut vérifier en cas de contrôle.
Ma femme tenta encore de le convaincre mais il ne voulut rien savoir.
-Il me faut ces photos, et selon nos conditions, répéta-t-il.
Ils parlérent entre eux en russe. Je ne compris donc rien. Je ne pouvais rien faire et j'en etais terriblement frustré. La pauvre! Elle avait tellement essayé de le faire changer d'avis, puis elle se tut et ce figea. Je me tournai alors vers elle pour lui dire:
-Allah ne nous impose que ce qu'on peut faire. Ces photos sont nécessaires. Jusqu'à quand traînerons-nous dans ces bureaux?
Elle répondit:
-Et quiconque craint Allah, Il lui donnera une issue favorable.
Le ton commença à monter entre nous et le directeur.Il nous fit sortir de son bureau. On sorti de là en traînant les pieds. Mes sentiments étaient partagés, j'éprouvais à la fois de la colère contre elle et à la fois de la compassion.
Notre discussion continua dans notre chambre d'hôtel. J'essayais encore de la convaincre et elle essayait encore de me convaincre. Après la tombée de la nuit, nous avions prié avant de manger quelque chose. Ensuite, je m'étais couché pour dormir.
Quand elle me vit ainsi, son air changea. Elle me dit:
-Khaled tu comptes dormir?
J'acquiesçai de la tète, puis étonné de sa question je lui demandai:
-tu ne te sens pas fatiguée?
-Dormir? Dans ces conditions? Gloire à Allah! Tous les événements qu'on vit aujourd'hui demandent surtout qu'on se tourne vers notre Seigneur, prions Allah!
Je me levai alors et je priai autant que je pus. Ensuite, je m'endormis. Mais ma femme ne cessait de prier.
A chaque fois que j'ouvrais mes yeux, je la trouvais tantôt debout, tantôt inclinée, tantôt prosternée. Des larmes coulaient sur ses joues. Cela dura jusqu'à l'aube. Elle me réveilla, je fit mes ablutions puis nous priâmes ensemble. Elle s'allongea quelque peu, jusqu'au lever du jour.
A son réveil, elle me dit:
-Allons au service des passeports.
-Au service des passeports ? M'exclamais-je, Pourquoi? Qu'allons-nous leur dire? On n'a toujours pas de photos!
-Allons-y quand même! Ressayons. Ne désespère pas de la miséricorde d'Allah.
Nous y étions allés et dès qu'on mit les pieds chez eux, un des fonctionnaires nous appela. Il nous avait reconnus. Il dit à ma femme:
-Vous êtes bien une telle?
-Oui, c'est moi, lui a-t-elle répondu.
-Voila votre passeport.
Nous avions regardé ce qui y était inscrit. C'était bel et bien son passeport, avec sa photo ou elle était voilée. Elle était tellement heureuse. Elle se retourna vers moi et me dit:
-Je t'avais bien dit: « Et quiconque craint Allah Il lui donnera une issue favorable. »