Récit Hadj Med Seghirate,traduction et écriture H'med Boukhelkhal.
Après une nuit paisible à El Akaba ;nous primes de nouveau la barge pour Noubae en Egypte .Et là commençaient pour nous les véritables soucis ,car en plus des nombreux tracas qui se présentaient à nous par enchaînements dans ce pays et qu'on essayait de résoudre tant bien que mal, notre pécule disparaissait au fur et à mesure.On devait tout payer avec des sous et pour n’importe quoi ;nous étions presque à sec. Nous prions Dieu pour nous conduire saint et sauf jusqu’en Libye .La bas nos amis nous attendaient et nous aideraient sûrement .
Nos prières furent exaucés ;et nous poussâmes un grand soupir de soulagement lorsque nous arrivâmes à la frontière Libyenne .Un sentiment de sécurité nous prit ,c’était vraiment notre deuxième pays .Nous le sentîmes dans notre cœur et notre chaire .L’accueil de la police des frontières restera à jamais dans nos mémoires. Sachant d’où nous venions, ils nous servirent toutes sortes de gâteaux, soda et jus de fruits. C’était leur façon à eux de célébrer notre retour .De là un taxi nous conduisit à Tobrouk chez notre ami Nacer Meltane. Malgré l’heure tardive de notre arrivée dans sa maison, il était deux heures du matin ; nous étions attendus et c’était le bonheur pour eux de nous voir débarquer dans leur demeure .Ils nous servirent le dîner et nous firent dormir comme des nababs dans une belle chambre pour nous reposer de notre grande fatigue. Le lendemain nous fumes conduit en voiture chez notre ami Lotfi à qui nous avions promis une visite à notre retour. Ce que firent pour nous nos amis Libyens aucun mot de toutes les langues ne peut le décrire avec précision et fidélité. Un drapeau blanc ,synonyme de retour du pèlerinage en Libye fut accroché au fronton de la porte d’entrée de leurs maisons durant trois jours, ainsi nous étions considérés membres de la famille .Ils étaient heureux de nous revoir mais surtout fiers de la réussite de notre aventure ,pour eux nous étions des héros,après notre réussite de ce grand défi. Ce que nous ignorions et nos amis nous l’avaient caché c’est qu’ un accident était survenu une journée avant notre arrivée et qu’un jeune scout avait fait une chute grave et qu’il avait été évacuer vers le Caire en urgence .Malgré leur grande inquiétude et l’attente d’une nouvelle rassurante .Il se surpassaient pour rendre notre séjour agréable et festif .La mauvaise nouvelle tomba le lendemain, le jeune scout était décédé . Une grande tristesse s’abattit sur Tobrouk, le jeune disparu était aussi footballeur cadet ,connu et aimé. Nous décidâmes avec Arabi de rester un jour de plus pour assister à l’enterrement et de consoler par notre présence ces gens merveilleux touchés dans le plus profond de leur chaire. Ce geste fut hautement apprécié et nous fumes choisis avec Arabi pour mettre la sépulture du jeune Oussama rahimahou Allah en terre car tous jugèrent que nul autre que nous ne devait le faire .Les obsèques furent très émouvants et le tout Tobrouk accompagna le défunt à sa dernières demeure. Nous étions devenus des célébrités dans cette charmante localité et là ou nous passions des gens s’empressaient de venir nous saluer. Ces trois jours passés chez nos amis resteront graver dans nos mémoires à jamais, malgré le deuil et la douleur nos amis n’oublièrent à aucun moment les bonnes convenances et leurs devoirs d’hôtes .Une générosité et une disponibilité à notre égard que nous n’avions connu nulle part ailleurs . Nous pûmes ainsi découvrir un peuple fier de ses origines arabo-musulmanes mais surtout hospitalier et d’une grande bonté ou le mot partage trouvait sa véritable signification. De Tobrouk à Derna en passant par El Beida distante de vingt kilomètres de Benghazi et jusqu’à cette dernière ville ,nous eûmes encore l’occasion d’apprécier l’hospitalité et la générosité de nos amis libyens .Ils nous offraient le gîte et le couvert et étaient heureux de le faire, les scouts et leurs chefs s’acquittaient de ce devoir merveilleusement bien .On remerciait le seigneur de tant de bonté envers nous. Six jours que nous avions passé à Benghazi sous l’hospitalité des cadres scouts qui rivalisaient entre eux pour nous inviter dans leurs foyers et pour nous offrir ce qu’ils avaient de meilleurs. Je voudrais ici dans ces lignes remercier M.Salem Souikar, Adél Laraibi ,Oussama Souikar(fils du directeur de la société pétrolière libyenne),Mohamed Fitouri, Oussama Agili, Chouhidi Ahmed tous chefs scouts sans oublier tous les autres scouts et certains dont nous avions oublier le nom mais dont nous gardons un merveilleux souvenir. ( à suivre)